A tribbiera


C’est un savoir-faire ancestral, A tribbièra représente une pratique indispensable pour pouvoir manger du pain tout au long de l’année. Cette coutume a rythmé la vie  d’hommes et de femmes, mais aussi de villages entiers sur des générations. Tout le monde était mis à contribution pour lier et battre le blé, la tradition a laissé place à l’innovation.

​A tribbièra, le battage du blé


Généralement, les mois de juin et juillet étaient les plus propices à la récolte des moissons, qui avait lieu tôt le matin pour éviter la chaleur et rendre le blé moins dure. Alors, une très grande effervescence se mettait en place dans le village, tout le monde participait à l’occasion pour aider et récolter le blé. La première chose à faire était d’enlever les mauvaises herbes au milieu des récoltes et s’assurer que tout était bien enlevé, car par la suite la farine pouvait être attaquée. Après le tri achevé on commençait à couper un grand bouquet dans la main, l’homme donnait un coup sec  vers lui en tirant dans sa direction, le bouquet fini celui-ci sera maintenue avec une tige de blé, le plus généralement. Par la suite les épis étaient  posés les uns sur les autres, pour effectuer la moisson, l’outil principal pour scier le blé était la faucille (A falce). Celle-ci est une lame d’acier courbée en demi-cercle, dentelée avec une poignée en bois. 

Le battage

Pour commencer le battage, les bœufs étaient assemblés avec une armature de bois, cette pierre majeure devait être obligatoirement équilibrée sur les animaux et pour éviter qu’ils ne se blessent au niveau du coup. Le dépiquage était réalisé avec une pierre, qui pouvait peser jusqu’à quarante kilos celle-ci  reliée à un joug avec une chaine. Les bœufs traînaient le minéral pour détacher le grain de l’épi, tout en opérant avec des gestes circulaires, une manœuvre qu’ils reproduisaient aussi en sens inverse. Après être passé une première fois, les hommes enlevaient petit à petit les plus gros tas de paille, avec une fourche, car certaine fois le vent ne suffisait pas à retourner les épis de blé. Les batteurs pouvaient attendre plusieurs jours le vent dans le but de commencer à vanner. Après avoir fini de débarrasser les impuretés qui étaient au centre de l’aire à l’aide de pelle, mais aussi de balais, on pouvait commencer à tamiser et laver le blé à la rivière avant d’être ensaché.

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