Le village
Deux anciens villages éloignés l’un de l’autre, Azilonu et Àmpaza se trouvent unis en une même commune. Chacun possède sa propre église paroissiale, l’une est dédiée à San Matteu et l’autre à Santa Maria. En 1613, Àmpaza est le plus peuplé avec 22 feux contre 12 à Azilonu. Calcinaghju, habitat médiéval aujourd’hui déserté, possède huit feux et une auberge en 1611. Mais, à la fin du XVIIIe siècle, il est porté en ruines sur le Plan Terrier car abandonné par manque d’eau.
L’ancienne église romane de San Salvadori, au-dessous d’Àmpaza, servait autrefois de sépulture collective à ces villages mais aussi à U Furciolu. En effet, ces communautés voisines étaient unies en une même vallée nommée u Panicali. C’était une région fertile qui a connu un grand développement au Moyen Âge en comptant de nombreux hameaux et édifices de culte. La chapelle de Santa Turrina (San Saturninu) date du haut Moyen Âge, voire de la fin de l’Antiquité, comme en témoignent les sépultures des alentours. Au-dessus du village, le site de Lòcari fut un important château médiéval. C’est un lieu de légende dont le nom trouve une résonance avec la rivière Lokra évoquée par Ptolémée. Ce casteddu est occupé de la préhistoire au Moyen Âge.