Capo di Fenu
Le site de Capo di Feno constitue une perspective importante d’intervention du Conservatoire du Littoral dans la région ajaccienne. C’est un site emblématique pour la population locale, très prisé pour la baignade, la promenade ou la pêche. Situé au nord de l’agglomération d’Ajaccio, il représente une grande étendue sauvage et naturelle qu’il convient de préserver et de mettre en valeur. Les deux zones acquises sur Ajaccio et sur Villanova sont aujourd’hui reliées par une bande de terrain, renforcée à court terme par l’acquisition des terrains appartenant à l’hôpital d’Ajaccio, ce qui crée une continuité de la propriété du Conservatoire du Littoral, cependant encore modeste au vu de la surface totale du périmètre autorisé.
Ricantu
Au sud-est d’Ajaccio, une agréable balade vous amène sur une grande plage de sable plutôt grossier, où viennent se déplier les beaux rouleaux formés par la mer. Profitez du vaste panorama, qui recoupe tout à la fois de golfe d’Ajaccio, les îles Sanguinaires et le Capu di Muru. En arrière d’un petit Bourrelet dunaire, dans une lande originale poussent le genêt de Saltmann, ordinairement plutôt montagnard, la scrophulaire rameuse et la très rare et endémique linaire jaune. L’escargot de Corse ne vit, sur la planète terre, que sur ces quelques milliers de mètres carré. Au néolithique, il occupait une aire bien plus vaste qui s’est rétractée au mouchoir de poche qu’il occupe aujourd’hui, sans que l’on en comprenne les raisons.
Situé à proximité de l’aéroport international Napoléon Bonaparte, le site du Ricantu constitue un milieu naturel remarquable mais fragile qui, il y a quelques années encore, faillit disparaître du patrimoine ajaccien. Depuis une trentaine d’années, le site a en effet beaucoup évolué. De fortes pressions humaines, d’urbanisme et de loisirs furent à l’origine de nombreuses modifications, en particulier :
- Le coupure de l’embouchure naturelle de la Gravona qui se jette maintenant dans le Prunelli
- Le développement de l’aéroport, de routes et de pistes
- La construction d’une base militaire et de parkings
- La disparition des pâturages d’ovins qui favorisaient la conservation de mosaïques végétales ouvertes
- Plus près de la plage, le piétinement, le passage répété des véhicules tout-terrain et les dépôts anarchiques de déchets contribuèrent à la dégradation du milieu naturel.
Situé à proximité de l’aéroport international Napoléon Bonaparte, le site du Ricantu constitue un milieu naturel remarquable mais fragile qui, il y a quelques années encore, faillit disparaître du patrimoine ajaccien. Depuis une trentaine d’années, le site a en effet beaucoup évolué. De fortes pressions humaines, d’urbanisme et de loisirs furent à l’origine de nombreuses modifications, en particulier :
- Le coupure de l’embouchure naturelle de la Gravona qui se jette maintenant dans le Prunelli
- Le développement de l’aéroport, de routes et de pistes
- La construction d’une base militaire et de parkings
- La disparition des pâturages d’ovins qui favorisaient la conservation de mosaïques végétales ouvertes
- Plus près de la plage, le piétinement, le passage répété des véhicules tout-terrain et les dépôts anarchiques de déchets contribuèrent à la dégradation du milieu naturel.
Capitellu (Prunelli-Gravona)
La tour génoise de Capitello appartient à la Collectivité et le Conservatoire du Littoral possède 24 ha de terrains situés à l’arrière, en bordure de la zone humide et de la zone aéroportuaire. Ce site connaît une fréquentation très limitée du fait notamment des difficultés d’accès.
Deux parcelles supplémentaires ont été transférées en gestion au Conservatoire du Littoral en bout de piste côté Gravona; les recensements réalisés dans le cadre du PNA ayant mis en évidence la présence de l’escargot sur ces terrains.
Deux parcelles supplémentaires ont été transférées en gestion au Conservatoire du Littoral en bout de piste côté Gravona; les recensements réalisés dans le cadre du PNA ayant mis en évidence la présence de l’escargot sur ces terrains.
ILE DE MEZZU MARE
L’archipel est constitué de quatre îlots :
Mezzu Mare est la plus grande île, la plus haute et la plus éloignée, l’Isola di Cala d’Alga très proche de Mezzu Mare ; l’Isoloto et l’Isola di Porri qui est la plus proche de la côte. Les îles Sanguinaires sont la propriété de la Collectivité, seuls le phare et le ponton d’accès appartiennent à l’état. Ce site est d’une grande qualité esthétique et paysagère. Il est emblématique du paysage de la baie d’Ajaccio et fait partie intégrante de l’environnement et du cadre de vie.
Mezzu Mare est la plus grande île, la plus haute et la plus éloignée, l’Isola di Cala d’Alga très proche de Mezzu Mare ; l’Isoloto et l’Isola di Porri qui est la plus proche de la côte. Les îles Sanguinaires sont la propriété de la Collectivité, seuls le phare et le ponton d’accès appartiennent à l’état. Ce site est d’une grande qualité esthétique et paysagère. Il est emblématique du paysage de la baie d’Ajaccio et fait partie intégrante de l’environnement et du cadre de vie.
Château de la Punta
Presqu’au sommet de la Punta Pozzo di Borgo s’élève un édifice improbable, reproduction partielle d’un des plus célèbres monuments de l’architecture Renaissance à la française, aujourd’hui disparu : le Palais des Tuileries. Ce dernier, symbole du pouvoir commandé au XVIe siècle par Catherine de Médicis, a été ravagé par un incendie en mai 1871, lors de l’insurrection de la Commune. Lorsque sa destruction totale est entreprise, en 1882, Jérôme Pozzo di Borgo – neveu de l’ambassadeur Charles-André, « l’ennemi intime » de Bonaparte – et son fils Charles décident d’en racheter une partie des pierres au démolisseur Achille Picart, afin de faire construire un château familial. Si la facilité plaidait pour le domaine de Dangu dans l’Eure, le choix de la Corse s’impose finalement. Le fait que les propriétés des Pozzo di Borgo à Alata dominent les biens des Bonaparte, qui s’étagent des Milleli aux Salines, n’y est sans doute pas étranger. C’est ainsi qu’en 1883 furent acheminées 185 caisses expédiées par chemin de fer jusqu’à Marseille et ensuite par bateau vapeur jusqu’au quai d’Ajaccio, où elles sont entreposées dans un hangar de la Villetta. Il faut cependant attendre 1886 pour que démarre la construction du château sous la direction d’Albert Franklin Vincent. Trois années sont en effet nécessaires à la construction d’une route qui s’élève jusqu’au replat où l’on bénéficie d’un panorama exceptionnel sur les golfes d’Ajaccio et de Sagone, les vallées du Prunelli et de la Gravona, le rocher Gozzi et les hauts sommets du Monte d’Oro et du Monte Renoso. Le château est une recomposition, plutôt qu’une copie, d’un pavillon des Tuileries. Si la façade sud reprend des éléments de l’oeuvre de Philibert Delorme et s’orne d’un escalier monumental en fer à cheval donnant sur une terrasse dominant le golfe, la façade opposée reprend celle d’un pavillon construit par Jean Bullant, reproduisant des frises, entablement, moulures de fenêtres réputés parmi les meilleurs morceaux de la sculpture de l’époque de la Renaissance. Dans un souci de recréer l’atmosphère des lieux, aucun détail n’est négligé : la statue des Quatre Saisons qui ornait le grand escalier de l’Hôtel de ville de Paris avant l’incendie de 1871 est installée dans le parc entouré de la grille provenant du château de Saint-Cloud. L’intérieur du château, répondant aux nécessités du confort moderne, était doté de pièces d’apparat où les décors somptueux rivalisaient avec les vitrines où étaient exposés les souvenirs de l’ambassadeur Charles-André. En 1978, un incendie de maquis a malheureusement embrasé cet édifice chargé d’histoire. Il a été racheté, en 1992, par le conseil général de la Corse-du-Sud dans un but de restauration.
La Parata et les Sanguinaires
Prolongeant la partie nord du golfe d’Ajaccio, la pointe de la Parata et les îles Sanguinaires constituent l’un des plus remarquables sites naturels de Corse. Cette beauté, associée à une importante richesse biologique, lui ont permis d’intégrer le réseau européen « Natura 2000 ». Longtemps, cependant, la situation excentrée du lieu et les rudes conditions climatiques régnant à la mauvaise saison en firent « un bout du monde ». Aujourd’hui, ce domaine exceptionnel est très apprécié et subit une pression humaine importante. Conscient de cette situation les collectivités locales, associées à l’Etat et aux acteurs du site, ont souhaité, dans une démarche de développement durable, pouvoir mieux protéger et réhabiliter le site qui bénéficie désormais du label « Opération Grand site ».
La Parata
La pointe de la Parata est constituée d’une petite colline culminant à 55m, sur laquelle a été édifiée en 1550 une tour génoise. Le sentier pédestre, qui en fait le tour, permet de découvrir un maquis littoral thermophile fortement soumis aux vents et aux embruns salés.
Une végétation de bord de mer
A partir de l’isthme et au début de la pointe, des tapis d’obione faux pourpier et de bruyère marine recouvrent le sol. Elles sont accompagnées de nombreux pieds d’ail sauvage reconnaissables aux longues hampes dressées portant les inflorescences, du lotier faux cytise mais également de la carotte sauvage, de la picridie et de l’euphorbe pin. Un peu plus loin, le sentier devient plus raide et pénètre dans des formations buissonnantes où les principaux végétaux rencontrés sont le lentisque, le calicotome velu et la filaire à feuilles étroites. Deux pieds d’oléastre ou olivier sauvage sont observables sous la tour. Entre les buissons, dans les zones dégagées et pierreuses, la rue d’Alep d’un bleu gris intense se développe. Les rochers littoraux, directement soumis à l’action de la mer, sont le domaine du perce-pierre ou criste-marine et du statice articulé. On peut aussi y observer une petite plante grasse ou ficoïde à fleurs nodales. Toujours au bord du chemin, on note la présence importante de plantes grimpantes ou lianes comme la salsepareille et garance voyageuse mais aussi l’asperge sauvage ainsi que de belles touffes d’immortelle d’Italie. Dans les petites clairières, des graminées comme la queue de lièvre tapissent le sol des zones éclairées. Les zones plus ombragées voient le développement de différentes fougères et d’un petit arum capuchon toxique.
Le chemin des crêtes
A quelques centaine de mètres du centre-ville, un superbe sentier serpente le long des crêtes dominant la cité impériale. Ce chemin, facilement accessible, permet d’admirer un exceptionnel panorama sur la baie d’Ajaccio tout en découvrant la flore et parfois la faune du maquis littoral.
Le maquis littoral
Le maquis est une formation végétale arbustive se développant sous un climat de type méditerranéen et sur un sol acide siliceux (granites, schistes). En Corse il se rencontre depuis le littoral jusqu’à des altitudes de près de 1000m. Il recouvre, avec les landes, près de 50% de la surface de l’île. Composé de végétaux sclérophylles à feuilles persistantes, le maquis forme un milieu dense fait d’arbustes, de lianes et d’herbacées. Souvent impénétrable, il peut atteindre plusieurs mètres de hauteurs. Le maquis est le refuge d’une faune variée et doit être considéré comme un véritable écosystème à la biodiversité bien marquée. Le littoral, caractéristique de l’étage thermo méditerranéen, est constitué d’espèces arborescentes parmi lesquelles le chêne vert et le chêne liège, d’espèces buissonnantes telles le lentisque, le ciste de Montpellier, le myrte, l’oléastre, le calicotome velu, la filaire à feuilles étroites mais aussi des lianes comme la salsepareille, le chèvrefeuille ou la garance voyageuse.
Le maquis est une formation végétale arbustive se développant sous un climat de type méditerranéen et sur un sol acide siliceux (granites, schistes). En Corse il se rencontre depuis le littoral jusqu’à des altitudes de près de 1000m. Il recouvre, avec les landes, près de 50% de la surface de l’île. Composé de végétaux sclérophylles à feuilles persistantes, le maquis forme un milieu dense fait d’arbustes, de lianes et d’herbacées. Souvent impénétrable, il peut atteindre plusieurs mètres de hauteurs. Le maquis est le refuge d’une faune variée et doit être considéré comme un véritable écosystème à la biodiversité bien marquée. Le littoral, caractéristique de l’étage thermo méditerranéen, est constitué d’espèces arborescentes parmi lesquelles le chêne vert et le chêne liège, d’espèces buissonnantes telles le lentisque, le ciste de Montpellier, le myrte, l’oléastre, le calicotome velu, la filaire à feuilles étroites mais aussi des lianes comme la salsepareille, le chèvrefeuille ou la garance voyageuse.