Espaces Naturels Sensibles du Grand Sud



Arbitru Caniscione-Bruzzi

 
Ce site a une superficie de 70 ha. Des aménagements consisteront principalement en la préservation des habitats naturels et en l’organisation de l’accueil du public. Une aire de stationnement a déjà été aménagée par le gestionnaire afin d’éviter les circulations anarchiques sur le site.


San Giovanni

 
Le site de San Giovanni présente un ensemble de trois zones de vestiges d’édifices religieux édifiés entre l’IVème et le XIIème siècle. Les vestiges sont situés sur l’ancien territoire du port romain de Ficaria (attesté par les écrits de Ptolémée, aujourd’hui commune de Figari), dont le diocèse a disparu, abandonné après les grandes invasions et ensuite non reconstruit. L’importance du site de San Giovanni ne réside pas dans sa superficie relativement modeste (11 ha), mais dans la qualité de ses paysages, la diversité des milieux naturels qui le composent, et dans la grande richesse de son patrimoine historique. On y trouve en effet les vestiges de chapelles paléochrétiennes classées Monuments Historiques. L’action a été portée jusqu’à présent sur la protection de la dune à genévrier et de la zone humide par des mises en défens, la canalisation des cheminements et l’organisation du stationnement.

La Testa-Ventilegne

 
Le site comprend le massif de Fenu-La Trinité, les zones humides du fond du golfe de Ventilègne et la pointe de la Testa limitée à l’Ouest par la baie de Figari. Le domaine du Conservatoire du Littoral se prolonge à l’Est avec le site des Falaises de Bonifacio et bien au-delà vers l’Est (jusqu’à Propriano) le long d’un littoral bénéficiant de nombreuses protections.
La baie de Paraguan marque la fin du calcaire et le retour du granite et les impressionnants chaos de la Trinité dominent le littoral. Après avoir passé le feu de Fenu, la côte se fait plus douce lorsque l’on se dirige vers la Tonnara ; quelques rocs s’élevant comme des monolithes rougeoyant au couchant. La baie du Stagnolu, sa dune et son petit marais, annoncent le petit abri de la Tonnara et ses îlots. Le sentier traverse les étangs de Pisciu Cane et de Testarella, au fond de ce golfe apprécié des amateurs de kite surf. La pointe de la Testa, surplombée par le Monte Scupetu, s’avance doucement vers la mer. De petites criques de grossiers sables blonds alternent avec des pelouses, des marais et des rochers dont les formes excitent l’imagination. Plus on avance vers l’extrémité, plus la végétation se fait rase pour résister aux vents puissants.
Le site de la Testa qui s’étend sur une superficie de 441 ha a fait l’objet d’importants travaux d’aménagements achevés en 2008. L’objectif premier de ces aménagements était la protection du patrimoine naturel, la mise en valeur du petit patrimoine bâti et l’ouverture de sentiers afin de favoriser la découverte pédestre du site (la circulation de véhicules ayant été limitée à deux pistes d’accès en cul de sac débouchant sur 6 aires de stationnement). Aujourd’hui, ce site est devenu un lieu de promenade familial. L’aménagement du sentier littoral a pu être réalisé le long du rivage depuis le port de Figari (au nord), jusqu’à l’étang de Pisciu Cane (limite sud du site). Ce tracé s’inscrit dans la logique du projet d’instauration de la servitude littorale, le Conservatoire ayant missionné un bureau d’étude pour la réalisation du tracé du sentier sur les communes de Figari et Bonifacio.

Falaises de Bonifacio Secteur de Fazziò-Catena

 
Constitués de roches magmatiques et calcaires, deux terroirs singuliers illustrent ici avec une incroyable diversité paysagère tout un pan de l’histoire naturelle de la Corse. Du mont de la Trinité au causse de Bonifacio, appelé piali, cortèges végétaux contrastés et faunes inféodées à des milieux bien différents se côtoient sur des territoires façonnés par des activités humaines ancestrales.
 
De chaos granitique en plateau calcaire À l’extrême sud de la Corse, quelle surprise de voir apparaître du haut des 219 mètres du mont de la Trinité, posé sur un socle cristallin vieux de 300 millions d’années, un vaste plateau blanc, fait de calcaire accumulé au fond de la mer il y a 18 millions d’années, alors que la Méditerranée était plus haute qu’actuellement ! Quelle transition soudaine de passer, le temps de la traversée de la Cala di Paragan, d’un chaos rocheux surplombant une côte découpée, à des strates accumulées en falaises spectaculaires ! Quel bonheur de découvrir par les sentiers, vers l’Occident, un monde de vallons sourceux débouchant sur des criques intimes et, vers l’Orient, un univers de rias profondes et de grottes marines, territoires d’anciennes mémoires !

Sarpente

 
Le vaste site de Sarpente (276 ha) s’étire le long d’une côte sauvage entre l’étang de Balistra et le golfe de Rundinara, au droit de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio. Une partie des terrains est comprise dans la réserve naturelle des Tre Padule de Suartone

Rundinara

 
Au gré des courants marins au quaternaire, alors que le niveau de la mer était plus élevé, les courants marins déposèrent sables et galets entre deux îlots situés face à la côte. Au fil du temps, ces flux façonnèrent avec un art subtil les courbes parfaites de la baie de Rondinara, et au nord de celle-ci, la zone humide de Prisarella.
 
Autour de la plage, un patchwork de biodiversité
Une anse intime frangée d’une longue plage de sable clair, baignée par des eaux calmes aux reflets turquoise et nichée au creux d’un relief se terminant en mer par deux hauts promontoires rocheux… Sans aucun doute, la baie de Rondinara mérite, bien son classement de « plus belle plage de France » qui lui a été attribué. Pour arriver à ce chef d’œuvre naturel, un long processus géomorphologique fut nécessaire. Contournant inlassablement les obstacles et charriant en douceur les sédiments marins, le patient jeu des courants en sera l’élément majeur. Après le retrait des eaux, lors de la dernière régression marine, les îles qui préexistaient devinrent des presqu’îles. La Punta di Rondinara se trouva alors reliée à la côte par un premier tombolo, cordon de sable et de graviers. À la même période, deux autres tombolos se formèrent au niveau de la Punta di Prisarella, l’un au sud, en lien avec la plage de la Rondinara, l’autre à l’Est, tourné vers la mer. Une petite dépression alimentée par les eaux pluviales fut ainsi close, créant l’étang d’eau saumâtre de Prisarella.


Santa Giulia

 
Le site de Santa Giulia couvre une superficie de 310 ha. 

Iles Cerbicale et îlot du Toro - Porto-Vecchio

 
L’île Forana et les îlots du Toro font partie de l’archipel des îles Cerbicale classées en réserve naturelle dans le périmètre de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio et gérée par l’Office de l’Environnement de la Corse. D’une superficie de 13 ha, cette île couverte d’un maquis dense héberge des colonies d’oiseaux marins. Les principaux objectifs de gestion résident dans la conservation et le suivi des espèces d’intérêt patrimonial comme le prévoit le Plan de Gestion de la réserve naturelle. Le débarquement y est réglementé.

Tamaricciu

Situé au nord de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio, Tamaricciu est, par la beauté et la diversité de ses milieux naturels, un site emblématique. Lovée entre la Punta di Colombara et le Capu d’Acciaju, sa plage de sable blanc est une des plus prisées de Corse, tandis qu’à quelques brasses de là, l’îlot de la Folaca, préfiguration des îles Cerbicale, représente un sanctuaire pour la faune et la flore.
 
Entre rivage fréquenté et îles protégées :
Sur ce littoral autrefois infesté de moustiques, au point qu’une implantation génoise ait avorté à cause du paludisme, il est paradoxal de constater que Tamaricciu soit devenu aujourd’hui un des sites les plus en vogue de l’île. Il est vrai que, vu de la route, son paysage apparaît idyllique. Pins parasols et rotonde, plage et côte rocheuse abritées, déployés en contrebas d’un maquis serré, invitent à la découverte qui commence ici par une progression à travers une végétation chamarrée. De part et d’autre du sentier, de longues lianes de salsepareille, dont les fleurs jaunes exhalent à l’automne un parfum subtil, serpentent entre les cistes de Montpellier et les genévriers à gros fruits, telle une haie sauvage menant à une plage de sable fin. Au nord-est, s’élèvent de hautes dunes adossées à la Punta di Colombara, face à l’îlot de la Folaca et aux îles Cerbicale qui s’égrainent au large. Ainsi, à peu de distance, se côtoient deux univers bien distincts séparés par la mer ; l’un, rivage fréquenté où se retrouve en nombre une population humaine encline à se ressourcer, l’autre, archipel isolé de l’île Mère à la faveur de la remontée des eaux, domaine de quelques espèces animales endémiques. Espace de transition et de tranquillité, l’arrière-littoral abrite une zone humide prolifique dont l’écologie contraste fortement avec celle du maquis environnant, créant un effet de lisière propice à une plus grande biodiversité.


Palumbaggia

 
Le site de Palombaggia subit une très forte pression touristique, ce qui engendre un important suivi de gestion. La difficulté étant de concilier les activités économiques autorisées avec la préservation du site naturel. Suite aux différents travaux menés, il apparaît que le fonctionnement se soit amélioré.