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Les massifs forestiers


la forêt de l'Ospedale

Forêt de l'Ospédale dans la région de porto Vecchio

Une diversité d’habitats naturels

L'Ospédale doit son nom à un ancien ermitage qui accueillait, dès le XVe siècle,les voyageurs et les bergers en route vers la montagne. Située entre946 m et 1314 m d’altitude, la forêt s’étend sur 733 ha dans un massif granitique leucocrate de couleur rosée où la roche affleure souvent. Les éléments naturels ont modelé un relief étonnant, fait de creux, de bosses, de pointes dressées vers le ciel et de blocs disposés çà et là. La forêt domaniale abrite une grande variété d’habitats naturels. Si les formations denses de pin laricio et de pin maritime dominent, des landes à genêts épineux (genêt de Salzmann et genêt corse), des galeries d’aulnes glutineux et cordés, des chênes verts, des sapins et des ifs sont également présents.

Des espèces vivantes remarquables

La forêt domaniale de l’Ospédale abrite plusieurs espèces végétales ou animales faisant partie du patrimoine européen à préserver du fait de leur rareté ou de leurs caractéristiques génétiques. Citons quelques exemples comme la sittelle de Corse, le mouflon de Corse, plusieurs amphibiens tels la salamandre mais aussi le lézard de Bedriaga, la couleuvre verte et jaune et un papillon, le nacré tyrrhénien

la forêt de Bavella

Cette somptueuse forêt s’étend en direction nord-est, du col de Bavella jusqu’au col de Laronu sur les communes de Quenza et de Zonza. Elle est comprise entre 400 et 1313 m d’altitude et englobe la majeure partie de la vallée du ruisseau du San Petru
Elle constitue un vaste espace naturel caractéristique des forêts de moyenne montagne corses. La végétation est marquée par la présence de vastes zones boisées, dominées selon les étages par le chêne vert, le pin maritime ou le pin laricio et dans les zones les plus hautes et les plus reculées par le sapin. Forêt territoriale, elle appartient à la Collectivité Territoriale de Corse et elle est gérée par l’Office National des Forêts. Longtemps exploitée pour son bois sans aucune préoccupation de gestion, elle est, depuis 1856, l’objet d’aménagements constants. En 1960, un terrible incendie détruisit plus de 150 ha. Il fallut 5 années, de 1967 à 1972, pour terrasser et replanter 116 ha à raison d’environ 1000 plants par hectare. L’importance du patrimoine floristique, mais aussi faunistique (présence entre autres du mouflon, de la sittelle de Corse et du gypaète barbu) a permis la création d’une zone Natura 2000. Aujourd’hui, le site subit une forte pression humaine en période estivale (environ 4000 véhicules par jour). Le gérer de façon réfléchie constitue une impérieuse nécessité afin de concilier plaisirs de la montagne, activités économiques et préservation du patrimoine naturel.

 

Les aiguilles de Bavella
Les Aiguilles de Bavella
Les aiguilles ou tours d’Asinao, mais aussi le col situé à 1218 m ont été classés au titre de la loi du 2 mai 1930.  Ces spectaculaires pics rocheux peuvent atteindre 900 m de hauteur. La plus haute des aiguilles, « Punta Alta » culmine à 1855 m. Véritable monument géologique, les aiguilles de Bavella sont issues d’une lente érosion qui depuis des millions d’années façonne un granite alcalin très résistant.

À partir du col plusieurs circuits de randonnée, tous balisés et pour tous les niveaux, permettent de découvrir ce site remarquable. L’un d’entre eux permet d’atteindre facilement, à travers une forêt de pins laricio, une curiosité géologique appelée trou de la bombe (u tafonu di u Cumpuleddu) orifice circulaire d’environ 8 mètres de diamètres dont l’accès possible par son côté ouest offre un vertigineux panorama sur le littoral.

la forêt d'Aîtone

Située sur la commune d'Evisa, la forêt d’Aïtone est considérée comme l’un des plus beaux joyaux de la montagne corse. Remarquable par sa faune et sa flore dominée par le pin laricio, elle s’étend sur plus de 1600 ha. Plusieurs sentiers et pistes balisés entretenus par  l'Office National des Forêts permettent la découverte de cet espace naturel unique.

 

Le pin Laricio

Arbre emblématique, la variété corse du pin laricio, avec celles de Calabre et de Sicile, représentent une espèce forestière endémique de ces différentes régions méditerranéennes. 
Avec un fût parfaitement rectiligne, le pin laricio peut atteindre une hauteur de 50 mètres. Son écorce gris argenté se présente sous la forme de grandes plaques irrégulières. Il porte de petits cônes (4 à 8 cm) et sa longévité est exceptionnelle ; elle se compte en siècles. En Corse, il constitue, entre 600 m et 1800 m, de vastes forêts abritant une faune et une flore importantes dont la sittelle de Corse, petit oiseau endémique de l’île. Le pin laricio est exploité pour son bois aux propriétés remarquables. 
Celui-ci est principalement utilisé en charpente et en tranchage, les plus beaux bois étant réservés à la menuiserie et à l’ébénisterie. Le pin laricio est chaque année menacé par les incendies. Protéger et gérer ce patrimoine exceptionnel s’impose à tous.

Massif de Cagna

Les massifs forestiers

Cagna domine l’extrême-sud de la Corse et abrite des espèces comme la pivoine endémique qui ne fleurit qu’en de rares endroits de L’île. Aigles royaux. Sitelles de Corse, chocards à bec jaune y ont trouvé refuge. L’Omu di cagna, étrange silhouette de granit, semble veiller sur le territoire. Dans les creux des rochers, dès la préhistoire, les hommes sont venus s’abriter, conduisant leurs troupeaux dans les estives et sans doute aussi poursuivant d’autres quêtes. Les sites mégalithiques, les grand alignements des terres voisines, regardent vers le piton de L’omu en une étrange mise en scène où les jeux de lumière. Les levers de soleil tissent de mystérieuses interactions entre les sites, l’astre solaire et Cagna. Certains disent la montagne peuplée de Palatini guerriers des temps anciens parlant une langue obscure et voyageant dans le brouillard. D’autre racontent que sous chaque relief de ce massif, dormait un géant et disent l’avoir entendu pourchasser les intrus égarés avant de les pousser dans les abîmes. Le vent dans les arbres, les nues, les ombres sur les rochers, tout nous murmure les bribes d’une mythologie oubliée.

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