Ocana (Òcana)

Le village est dominé par d’imposantes montagnes, dont a Punta San Petru (1209 m), où se trouvait une chapelle disputée par le village de Cùtuli, qu’une ancienne route permettait de relier en passant par a Bocca di i Catareddi. A la fin du XVIIIe siècle, sur le Plan Terrier, le village, qui se dresse sur un promontoire surplombant la vallée du Prunelli, est constitué d’une vingtaine de maisons.

Sur le territoire d’Òcana se trouvent les châteaux médiévaux d’Oresi et Gigliu, des hameaux désertés comme près de A Salvolaccia ainsi que de nombreuses chapelles romanes aux vocables anciens : San Gavinu, Sant’Amanza, San Cervonu, San Niculau…
La chapelle Sant’Antonu domine le Prunelli. Les pèlerins y montaient pieds nus en mangeant un oignon. Sa dédicace ancienne était à A Nunziata. L’église paroissiale est dédiée à San Micheli et daterait du XVIe siècle. 

Lors de la libération de la Corse en septembre 1943, alors qu’ils battaient en retraite, les Allemands lancèrent des plaquettes incendiaires dans le maquis ; cela déclencha un important embrasement de la végétation et provoqua indirectement une tragédie. En effet, un an plus tard, le relief, fragilisé par des ruissellements sur des terres nues, vit d’énormes rochers dévaler de la montagne en emportant tout sur leur passage, arbres et maisons…