Le plateau de Cauria
Le dolmen (stazzona ou tolla) est une sépulture collective de forme trapézoïdale fermée sur trois côtés, avec au moins une dalle de couverture. Il est souvent associé à des monolithes plantés à proximité, comme c’est le cas sur le plateau de Cauria.
Le dolmen de Funtanaccia, tant du point de vue de sa conservation que de son mode de construction, est certainement le plus beau dolmen de Corse, et cela lui vaut d’être classé monument historique depuis 1900. Il est composé de sixorthostates, sortes de montants régularisés d’une trentaine de centimètres d’épaisseur, et d’une grande dalle de couverture . Avec 4 m², la chambre funéraire est de dimensions notables. Elle s’ouvre à l’est dans l’axe du soleil levant au solstice d’hiver.
Placé au sommet d’une petite butte, avec une hauteur de 1.80 m et une longueur de 2.60 m, ce monument devait être visible de loin, attirant le regard et forçant l’observation. À l’origine, il s’agissait d’une véritable nécropole car ce sont trois dolmens, malheureusement détruits aujourd’hui, qui avaient été signalés. De plus, cette structure s’inscrit dans un contexte mégalithique plus large puisqu’elle se trouve à quelques centaines de mètres de Rinaghju et de I Stantari, sites d’alignements de menhirs et de statues-menhirs qui d’ailleurs, pour certaines, sont bouleversantes de réalisme.
La première occupation du site de Rinaghju remonte au Néolithique ancien, vers 5600- 5000 ans avant notre ère. Ainsi très tôt, ce grand plateau particulièrement riche en ressources naturelles (sources pérennes, proximité de la mer), propice à l’élevage et à la mise en culture, a attiré l’implantation de groupes préhistoriques. Mais l’édification des premiers alignements débute bien plus tard, au cours du Ve millénaire, au Néolithique moyen. L’organisation actuelle du site procède de plusieurs phases de constructions et de destructions réalisées jusqu’à la fin de l’âge du bronze. Au total, on recense 178 monolithes, couchés ou redressés, répartis sur plusieurs rangées.
Le site I Stantari se compose quant à lui d’une trentaine de pierres dressées reparties en deux groupes, dont le premier remonte au Néolithique terminal et le second au début du Bronze final, vers le Ier millénaire avant notre ère. Parmi ces 30 monolithes, on relève 7 statues-menhirs portant des attributs guerriers.
En effet, la statue-menhir, à la différence du menhir, présente des éléments sculptés ou gravés évoquant un personnage humain. Il peut s’agir de détails anatomiques, d’attributs vestimentaires ou de représentations d’armes. C’est d’ailleurs ce dernier trait qui fait toute l’originalité de la statuaire mégalithique insulaire. Celles de I Stantari sont particulièrement évocatrices, notamment Cauria IV, qui porte sur la poitrine une longue épée suspendue à un baudrier passant au-dessus des épaules. D’autres présentent une coiffe en forme de casque, avec une cupule de chaque côté suggérant l’emplacement de cornes de bovidés, à l’instar des guerriers de l’âge du bronze en Méditerranée. Enfin, plus rarement, sont figurés des mains et des bras.
La plupart des statues étaient colorées à l’ocre ou à l’hématite et avaient une allure toute autre que celle que nous percevons aujourd’hui. Elles devaient dégager un caractère encore plus monumental, imposant le respect, voire la vénération. S’agissait-il de personnages marquants de la communauté, d’ancêtres héroïques, de dieux ? Les arguments scientifiques manquent pour pouvoir répondre avec certitude. En fait, il est fort probable que les monolithes aient eu plusieurs significations. Leur emplacement près de voies de passage, de cols, de gués de rivière ou de points d’eau, témoigne également d’une volonté ferme de la part des communautés de marquer leur territoire.
Le dolmen de Funtanaccia, tant du point de vue de sa conservation que de son mode de construction, est certainement le plus beau dolmen de Corse, et cela lui vaut d’être classé monument historique depuis 1900. Il est composé de sixorthostates, sortes de montants régularisés d’une trentaine de centimètres d’épaisseur, et d’une grande dalle de couverture . Avec 4 m², la chambre funéraire est de dimensions notables. Elle s’ouvre à l’est dans l’axe du soleil levant au solstice d’hiver.
Placé au sommet d’une petite butte, avec une hauteur de 1.80 m et une longueur de 2.60 m, ce monument devait être visible de loin, attirant le regard et forçant l’observation. À l’origine, il s’agissait d’une véritable nécropole car ce sont trois dolmens, malheureusement détruits aujourd’hui, qui avaient été signalés. De plus, cette structure s’inscrit dans un contexte mégalithique plus large puisqu’elle se trouve à quelques centaines de mètres de Rinaghju et de I Stantari, sites d’alignements de menhirs et de statues-menhirs qui d’ailleurs, pour certaines, sont bouleversantes de réalisme.
La première occupation du site de Rinaghju remonte au Néolithique ancien, vers 5600- 5000 ans avant notre ère. Ainsi très tôt, ce grand plateau particulièrement riche en ressources naturelles (sources pérennes, proximité de la mer), propice à l’élevage et à la mise en culture, a attiré l’implantation de groupes préhistoriques. Mais l’édification des premiers alignements débute bien plus tard, au cours du Ve millénaire, au Néolithique moyen. L’organisation actuelle du site procède de plusieurs phases de constructions et de destructions réalisées jusqu’à la fin de l’âge du bronze. Au total, on recense 178 monolithes, couchés ou redressés, répartis sur plusieurs rangées.
Le site I Stantari se compose quant à lui d’une trentaine de pierres dressées reparties en deux groupes, dont le premier remonte au Néolithique terminal et le second au début du Bronze final, vers le Ier millénaire avant notre ère. Parmi ces 30 monolithes, on relève 7 statues-menhirs portant des attributs guerriers.
En effet, la statue-menhir, à la différence du menhir, présente des éléments sculptés ou gravés évoquant un personnage humain. Il peut s’agir de détails anatomiques, d’attributs vestimentaires ou de représentations d’armes. C’est d’ailleurs ce dernier trait qui fait toute l’originalité de la statuaire mégalithique insulaire. Celles de I Stantari sont particulièrement évocatrices, notamment Cauria IV, qui porte sur la poitrine une longue épée suspendue à un baudrier passant au-dessus des épaules. D’autres présentent une coiffe en forme de casque, avec une cupule de chaque côté suggérant l’emplacement de cornes de bovidés, à l’instar des guerriers de l’âge du bronze en Méditerranée. Enfin, plus rarement, sont figurés des mains et des bras.
La plupart des statues étaient colorées à l’ocre ou à l’hématite et avaient une allure toute autre que celle que nous percevons aujourd’hui. Elles devaient dégager un caractère encore plus monumental, imposant le respect, voire la vénération. S’agissait-il de personnages marquants de la communauté, d’ancêtres héroïques, de dieux ? Les arguments scientifiques manquent pour pouvoir répondre avec certitude. En fait, il est fort probable que les monolithes aient eu plusieurs significations. Leur emplacement près de voies de passage, de cols, de gués de rivière ou de points d’eau, témoigne également d’une volonté ferme de la part des communautés de marquer leur territoire.
Le Site D’I Calanchi-Sapar’Alta
Le site D’I Calanchi-Sapar’Alta, propriété privée sur la commune de Sollacaro, en est l’illustration. Classé monument historique et retenu parmi les « trente sites archéologiques les plus significatifs de France », il n’offre plus à voir que des cavités (Taffonu, Sapara ou Oriu selon la taille) ayant servi d’abris, pour certaines depuis le Néolithique moyen (IVe millénaire av J.C). Les fouilles opérées sur le site ont néanmoins révélé la base de structures d’habitation de plan rectangulaire, dont certaines pouvaient atteindre environ 100m2. Correspondant au début de la phase d’occupation principale, au Chalcolithique (début du IIIe millénaire av J.C). Elles constituent « les vestiges des plus anciennes maisons découvertes sur l’île ». Le mobilier céramique et lithique retrouvé, correspondant aux rites funéraires des populations à cette période, a permis d’établir qu’au cours de cette phase d’occupation, les Taffoni de plus petites dimensions ont été réutilisés en sépultures. L’existence de fusaïoles qui servent de volant au fuseau lors de sa rotation.
Ainsi, bien que ne pouvant plus faire l’objet d’une « visite », ce site nous a apporté un témoignage remarquable sur l’implantation des communautés humaines dans l’île à cette période, et sur la place prépondérante qu’y prennent les cultures et l’élevage.
Ainsi, bien que ne pouvant plus faire l’objet d’une « visite », ce site nous a apporté un témoignage remarquable sur l’implantation des communautés humaines dans l’île à cette période, et sur la place prépondérante qu’y prennent les cultures et l’élevage.
Les Torre de Foce et de Balestra
Les monuments en forme de tour de Foce (Argiusta-Moriccio) et de Balestra (Moca Croce) ont fait partie des premières campagnes d’investigation initiées par l’archéologue Roger Grosjean dans les années cinquante. Implantés au sommet de petites éminences (477m et 502m), ils dominent des terrains aux bonnes potentialités agro-pastorales et des voies naturelles de communication. Tous deux sont représentatifs de la « culture des torre » qui se met en place au cours de l’âge du bronze pour culminer au bronze moyen (vers 1500 av J.C).
Ce sont des édifices de plan circulaire comprenant une chambre principale qui devrait être voûtée en coupole, par l’accumulation de pierres de petit gabarit débordant progressivement vers le centre et enveloppées dans une terre argileuse (ce qui correspond à la technique dite du faux encorbellement). Cette pièce centrale est flanquée de petites loges qui, elles, pouvaient être recouvertes d’un plafond de dalles. La Torra de Foce présente le diamètre le plus grand (18m) elle est aussi la mieux conservée et la plus facilement accessible. L’entrée se fait par un couloir, duquel partent deux branches s’enfonçant dans l’épaisseur du mur. Celle de gauche est une rampe qui permettait d’accéder à un édifice de type tronconique, visible depuis les alentours et offrant une large vue sur ceux-ci, et comparable à certains «Nuraghe sardes». Cette comparaison permet aujourd’hui d’opérer un rapprochement fonctionnel entre ces différents types d’édifices. Ces constructions fortifiées permettaient tout à la fois à une communauté de contrôler le territoire qu’elle exploitait et de mettre à l’abri d’éventuels rivaux les richesses produites, même si toute signification religieuse associée n’est pas à exclure.
Ce sont des édifices de plan circulaire comprenant une chambre principale qui devrait être voûtée en coupole, par l’accumulation de pierres de petit gabarit débordant progressivement vers le centre et enveloppées dans une terre argileuse (ce qui correspond à la technique dite du faux encorbellement). Cette pièce centrale est flanquée de petites loges qui, elles, pouvaient être recouvertes d’un plafond de dalles. La Torra de Foce présente le diamètre le plus grand (18m) elle est aussi la mieux conservée et la plus facilement accessible. L’entrée se fait par un couloir, duquel partent deux branches s’enfonçant dans l’épaisseur du mur. Celle de gauche est une rampe qui permettait d’accéder à un édifice de type tronconique, visible depuis les alentours et offrant une large vue sur ceux-ci, et comparable à certains «Nuraghe sardes». Cette comparaison permet aujourd’hui d’opérer un rapprochement fonctionnel entre ces différents types d’édifices. Ces constructions fortifiées permettaient tout à la fois à une communauté de contrôler le territoire qu’elle exploitait et de mettre à l’abri d’éventuels rivaux les richesses produites, même si toute signification religieuse associée n’est pas à exclure.